Selma Feriani Gallery présente deux expositions simultanées de Fares Thabet et feu Jellal Ben Abdallah : Influences méditerranéennes entre hier et aujourd’hui

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Comme son nom l’indique, l’exposition «Miniatures» consacrée à Jellal Ben Abdallah (1921-2017) aborde cette forme picturale à laquelle il s’est adonné à ses débuts suivant la tradition orientale de l’icône, avant de passer, vers 1970, à des formats plus importants, souvent à l’acrylique, mais utilisant également l’or et l’argent.

La galerie Selma Feriani propose pour ce mois de juillet deux expositions personnelles simultanées des artistes tunisiens Fares Thabet et feu Jellal Ben Abdallah.

Le premier qui a choisi de réunir ses œuvres sous le titre «Un bateau, sans naufrage et sans étoile», est natif de l’année 1982. Il a été étudié les Beaux-arts à l’Université Complutense de Madrid, où il a reçu son diplôme en 2014. Il a également obtenu un certificat d’études supérieures de l’École de Céramique Francisco Alcańtara.

Les peintures de Fares Thabet capturent des paysages d’une grande complexité et d’une sérénité paradoxale. Fares Thabet explore la perception et la perspective pour révéler des compositions qui émanent de ses déambulations ou de son univers pictural imaginaire. Il est fortement influencé par le paysage méditerranéen, dont il puise sa palette, recherchant sa vibration et son intensité lumineuse en expérimentant diverses techniques de peinture. Son approche est centrée sur la couleur et la lumière comme médium et langage pour représenter ses paysages.

Fares Thabet, détail de «Le soleil défonce les songes et les chimères», 2024.

Thabet a participé à des expositions collectives en Espagne et en Tunisie. Son travail fait partie de la collection du Musée d’art contemporain africain, Al Maâden (Macaal), Marrakech, Maroc, et autres collections privées en Espagne, Belgique, Allemagne, États-Unis, Tunisie et plus encore.

Comme son nom l’indique, l’exposition «Miniatures» consacrée à Jellal Ben Abdallah (1921-2017) aborde cette forme picturale à laquelle il s’est adonné à ses débuts suivant la tradition orientale de l’icône, avant de passer, vers 1970, à des formats plus importants, souvent à l’acrylique mais utilisant également l’or et l’argent.

L’artiste puisait dans son imaginaire ancestral pour honorer des fragments de son environnement méditerranéen et tunisien. Il procède avec une minutie technique et délicate en décrivant à la fois des sujets animés et inanimés. Peintre du «rituel féminin», les femmes en tenues traditionnelles tunisiennes, ainsi que les motifs des intérieurs domestiques occupent largement ses cadres, car il les capture avec une substance de noblesse et de divinité. Des motifs complexes, des figures gracieuses et idylliques et des paysages éthérés sont construits à travers l’objectif du miniaturiste de manière authentique et nostalgique.

Autodidacte, Jellal Ben Abdallah a commencé son parcours en 1939 à Sidi Bou Saïd où il s’est installé après des études au lycée Carnot. Depuis, il n’a jamais vécu ailleurs ni exercé une autre profession.

Son exposition inaugurale remonte à 1939, devenue une tradition annuelle puisqu’il en organise une chaque année (y compris pendant les années de guerre, pour le citer). Au-delà des côtes tunisiennes, Jellal Ben Abdallah a personnellement exposé à Stockholm, Paris, Madrid et Le Caire ainsi que dans la plupart des grandes capitales.

Outre la peinture, Jellal Ben Abdallah a travaillé sur la décoration d’édifices (Pavillon tunisien, Cité universitaire de Paris, Exposition universelle de Bruxelles 1958), les mosaïques, les vitraux, les peintures murales et les céramiques. Il a également conçu plusieurs séries de timbres-poste.

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